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    ACTE I

    SCENE 1

    Sur le chemin du lycée, Hermine et Sophie font causette.

    Hermine : Tu sais Sophie ! J’ai beau bossé les maths, mes notes sont toujours catastrophiques.

     Sophie : Et moi donc ? Simplement parce que j’ai rejeté les avances de ce salaud de prof, il me sacque. 

    Hermine   : Quoi donc ? Toi aussi ? Il veut te mettre toi aussi dans son lit ? Mais, que nous veulent-ils à la fin ces profs de malheur ?

    Sophie : Mais, pour s’amuser. Parce que pour eux les femmes ne servent à rien d’autre qu’à satisfaire leur libido.

    Hermine : Tu vois ça ? Et pourtant  on mérite bien mieux non, regardes ! Au dernier devoir, j’ai trouvé tout juste  mais il m’a collé zéro. Parce j’ai refusé de sortir avec lui.

    Sophie : Ma chère ! C’est parce que nous sommes des filles et nous sommes belles aussi ; il faut que ça cesse

    Hermine : Oui, tu as raison, il faut faire quelque chose… L’époque où les femmes sont bêtes et font le tais-toi est bien révolue. Je crois que j’ai une idée.

    Sophie : A quoi penses-tu  ma copine ?

    Hermine : Je vais t’expliquer ma chère. Mais nous avons besoin de l’aide des garçons. Allez, viens ! 

    Sophie : Hum ! Tu es bien mystérieuse.

    Les deux filles retrouvent leurs camarades en classe. Hermine expose son problème (plan). Les garçons acceptent de coopérer.

    Pacome : C’est d’accord les filles. Ça marche ! Allez on se retrouve après le devoir. Salut !

    Hermine : Merci les gars. A bien tôt donc.

    Pacome : Qui ne risque rien … (en ouvrant les bras et en écarquillant les yeux sur ses camarades).

    Le groupe : N’a rien

    Jean-Marc : Mais attention, il faut risquer avec précaution. Cela ne nous servira à rien si nous risquons pour n’aboutir qu’à rien !

    Gautier : Voilà qu’a bien parlé Jean. Nous devons considérer ce risque là comme une M.S.

    Le groupe : Waou ! Une Mission Sécrète !

    Gautier : oui une mission sécrète qui nous rapportera  un plus (+).

    Pacome : De toutes les façons, on a attaqué on doit terrasser.  Puisqu’on a vu le début on doit aussi voir la fin.

     

    Le groupe se disperse en se tapant dans les mains et en se disant un tchao-tchao. En ce temps, Sophie demande à Hermine de venir en lui tirant la main.

     

    Sophie : Hermine tu crois que ça va marcher ?

    Hermine : Attends d’avoir ta copie et tu en jugeras toi-même. Allons Joseph et Pacome sont aussi bons en maths-physiques que toi et moi. Alors.

    Sophie : Huumm !  Et puisque nous avons échangé nos noms sur les feuilles de composition respective c’est sûr que nous serons bien notées.

    Hermine : Les garçons eux seront mal notés car le prof croirait avoir à faire à nous. Tu vois ?

    Sophie : Dès que nous aurons nos copies bien notées, nous ferons une réclamation pour tout remettre en ordre et ce sera tout.

    Les deux filles sortent en se tenant les mains.

     

     

     

     

     

    SCENE II

    Sophie et Hermine chez Jean-Marc ; elles trouvent Jean-Marc et Pacome entrain de jouer au ludo et discutant d’elles.

    Jean-Marc : Nous devons avoir, qu’en même, un profit si ces charmantes ont décroché de bonnes notes.

    Pacome : Jo c’est que tu parles à terre comme ça ? Quand la porte s’ouvre on rentre.

    Jean-Marc : Effectivement ! (En tapant sur le ludo). Des deux, je dois écraser Herm…

    (On frappe à la porte. Hermine et Sophie font leur entrée)

    Sophie : Bon travail les gars !

    Jean-Marc et Pacome : Merci les bombons !

     (Jean-Marc présente la place aux filles par un geste de la main).

    Sophie : De quoi discutiez-vous ?

    Pacome : De bonnes choses, mesdemoiselles ! 

    Jean-Marc : Quel bon vent vous amène dans ma province ?

    Hermine : Un vent doux bien aisant.

    Pacome : Sûrement qu’on aurait gagné le pari ?

    Hermine : Ah ! J’ai eu 18/20. Il y a vraiment longtemps que j’ai obtenu une aussi bonne note.

    Jean-Marc : Hé, hé ! C’est grâce à moi, ma chère !. C’est moi qui ai pris tous les risques en affrontant le prof avec courage.

    Hermine : N’oublies pas que cette note est le fruit de mon travail. Toi, tu m’as simplement passé ton nom.

    Jean-Marc : Ah ! Oui et c’est si peu de choses pour toi ?

    Sophie : Le prof ! Nous l’avons bien piègé !    Le salaud.

    Pacome : Et oui ! Il doit être traduit devant le conseil des profs pour harcèlement.

    Jean-Marc : En guise de remerciement, acceptes de sortir avec moi pour une fois.

    Hermine : Ah ! Les hommes ! Vous ne pensez tout qu’à ça. Ah ce n’est pas croyable. A peine je viens de sortir des griffes de mon prof que je tombe dans celle plus acérées de mon camarade de classe, ha ha !  

    Jean-Marc : Ah ! Ah ! Et crois-moi, je ne laisse pas prise aussi facilement. Non ! Très sérieux…

    Hermine : Ecoute, je ne voudrais pas sortir avec toi. Mais je t’invite à prendre un verre avec moi. Ok ?

    Jean-Marc : Dans ce cas je préfère que tu acceptes mon invitation à dîner demain soir. Tu es d’accord ?

    Sophie : Hermine, nous devons quitter, il se fait tard.

    Pacome : Bon retour chez vous.

    Jean-Marc : Hermine, comme prévu !

    Les deux filles sortent. Plus tard, entre Joseph.

    Jean-Marc : Waoo Joseph, j’ai réussi à rencarder Hermine. Elle a accepté un rendez-vous  avec moi.

    Joseph : Hum ! Tu as bien su pêcher en eau trouble. Hermine est une fille difficile…

    Jean-Marc : Attention, elle a dit ! « C’est juste pour aller au restau ». Mais bien sûr, après le restau j’ai bien l’intention de lui proposer autre chose. Hum ! Est-ce que tu penses qu’elle voudra sortir avec moi ? 

    Joseph : ça dépend.  Les filles, elles sont toutes bizarres parfois… Souvent lorsqu’elles disent non, c’est oui que ça veut dire. Ce qui est important, c’est de savoir t’y prendre avec elles.

    Jean-Marc : Hum ! Tu parles en connaisseur toi. Et comment penses-tu que je puisse m’y prendre pour la mettre dans mon lit ?

    Joseph : ç’est là que le tact intervient. Tu dois la préparer à accepter cette proposition. Surtout,  ne brusque rien. Sinon tu vas tout foutre en l’air. Il faut lui faire la cour.

    Jean-Marc : Béh. Lui faire la cour ? Tu débloques ou quoi ? De nos jours plus personne ne fait plus cour à une fille. On les invite à manger ou à boire,  et ensuite on s’envoie en l’air.

    Joseph : Hermine n’est pas une de ces filles. Elle incarne encore les valeurs morales qui préservent la dignité de la femme…

    Jean-Marc : Ahaaaah ! Elle me plait trop comme femme. Je t’assure que je ferai tout pour la  mettre dans mon lit.

    Joseph : Je te souhaite bonne chance mon pote, et surtout n’oublie jamais ceci quand une fille dit « Je ne veux pas » ça ne veut pas forcement dire « non ».

    Jean-Marc : Et bien j’ai vraiment beaucoup des choses à apprendre encore sur les femmes. Disons à plus…

    Pacome : Justement ! Quoi de plus important que le savoir vivre ? Il faut vivre en fonction de son temps et de sa classe.

    Joseph : Bon les gars, nous devons nous quitter. Le grand philosophe nous attend demain (Ils sortent)

     

     

    SCENE 3

    Au restaurant, BON COIN  Jean-Marc tiré à quatre épingles, veste et cravate bien taillées  descend avec Hermine. Elle de son côté, belle coiffure de haute qualité, visage bien maquillé, rouge aux lèvres, les ongles bien vernis et souliers de haute classe, une sacoche dans la main. Ils sont bercés dans une musique qui cadre avec la jeunesse.

     

    Hermine : Ah ! C’est vraiment sympa de m’avoir amenée dans ce cadre chic et somptueux. Je sens que je vais bien m’y régaler.

    Jean-Marc : Merci tu peux maintenant passer la commande. Hey ! Garçon (Le garçon s’approche).

    Hermine : Bon ! Pour moi : une tigliatele soufflée au fromage, plus deux rôtis de perdrix accompagnés de  frites plus une civet de lapin et avec une soupe et un bol de couscous… Et pour commencer une salade de crevettes comme entrée et du « Martini On the Rock » comme apéritif.

    Jean-Marc : (d’un ton très bas) Tcheeeeii ! La fille là est venue pour me ruiner ma poche. Où vais-je trouver l’argent pour payer tout ça ?

    Hermine : Bon, pour le dessert ce serait une papaye au citron … Merci.

    Jean-Marc : Eh ! Moi vous me servez un jus d’orange. Je prendrai les restes du repas de mademoiselle. Tu es folle ou quoi ? Tu oublies que je ne suis qu’un simple élève et que je n’aurai jamais assez d’argent pour payer tout se que tu a commandé ?

    Hermine : Folle Moi ? Tu m’as invité dans ce restaurant pour m’insulter ? C’est le comble !

    Jean-Marc : Ce n’est pas ce que tu mérites. Tu crois peut-être que ici c’est un petit maquis de bas quartier ? Ça, certes, une fortune un plat ici.

    Hermine : Ah ! C’est ce que tu me dis ? C’est à moi que tu dis ça ?

    Jean-Marc : Et puis quoi ? Vous les femmes vous n’êtes que dépensières.

    Hermine : Ah ben ? Monsieur se soucis de sa bourse et il veut sortir avec moi ? Tu crois peut-être que ma vertu ne vaut pas plus que quelques plats de restau ? Et bien sache pour ta gouverne que je ne suis pas ce genre de filles bon marché. Si tu veux m’avoir, tu dois te saigner. C’est comme ça que tu connaîtras ma vraie valeur de femme.

    Jean-Marc : Mais de quelle valeur me parles-tu ? Tu te crois différente des autres filles que j’envoie dans mon lit sans avoir à dépenser un seul rond ?

    Hermine : Regardez ! Tu n’as aucun respect pour la femme. Je n’aurais jamais dû accepter l’invitation d’un garçon aussi mal élevé et fringué que toi.

    Jean-Marc : Mal fringué ? Moi ? Tu dis n’importe quoi.

    Hermine : Ah oui ! Est-ce que tu t’es regardé ! Avec ta veste surannée et ta cravate mal nouée ?

    Jean-Marc : Ma cravate ? c’est de la dolce et G, et je te le signale.

    Hermine : Dolce et Gabanna, de mon œil ouais !

    Jean-Marc : Et toi donc ! Regarde toi !  Avec cette coiffure semblable à la poêle déglinguée  de mémé !

    Hermine (Se levant avec grimasse) : Ma coiffure semblable à la poêle de mémé ? Je n’ai jamais rien entendu de si monstrueux. Tu sais combien m’a coûté cette coiffure ?  Tu n’es qu’un vil individu grotesque et sans éducation. Mais j’ai dépensé pour me faire belle pour toi ce soir et je n’ai même pas eu droit à un seul compliment… Monsieur est sorti de ses gongs à cause de la facture salée qu’il va devoir payer et bien je voulais juste te tester. Tu sais quoi, une femme comme moi, ça se conquiert. Ça ne s’envoie pas en l’air pour une bouchée de pain. Idiot ! Dire que j’ai failli craquer devant un mec aussi vulgaire que toi. Salaud !

    Jean-Marc : Hey ! hey ! Doucement ! Doucement ! On se calme ! Ok ?

    Hermine : Il a été sympa ton dîner. Surtout ne t’inquiète pas pour la facture salée. Ce restau appartient à mon père. J’ai réglé salut. (Elle prend sa sacoche et quitte).

    Jean-Marc : (Avec une mine de moquerie) Oh ! Merde ! Quel gâchis ! Les filles de la nouvelle génération. Investirent beaucoup pour gagner peu. La balance commerciale sera déficitaire. Ça ne sera pas moi. (Il appelle le gérant lui règle ses comptes, dénoue sa cravate et quitte la scène).

    Le gérant : Héhya ! (Il tape dans les mains). Ça n’engage que vous. (Il ramasse les bouteilles et part).

      

    ACTE II

     

    SCENE 1

    (Lundi matin à l’école, Jean-Marc, l’air triste rencontre Joseph)

     

    Joseph : Tu m’as l’air bien préoccupé mon pote. Qu’y a-t-il ? Tout s’est bien passé avec Hermine ?

    Jean-Marc : Ah ne m’en parle pas ! Ça a été une vraie catastrophe. Je me suis planté complètement et Hermine ne m’a pas loupé. Ha ! Elle m’a mis dans mes petits souliers.

    Joseph : Ah ! Mon pote, ça va passer… Je t’avais bien prévenu. Cette gonzesse n’est pas pour toi. Elle est l’une de ces filles qui s’essayent encore à redorer l’image dégradée et ternie de la femme. Mais dis-moi pote, ce n’est pas pour ça que la semaine va mal commencer pour nous. Laisse tomber mon gar. Les nanas y en à là pelle.

    Jean-Marc : Oui mon gar, c’est toi qui a raison. Allons au cours. C’est presque l’heure…

    Joseph : Oooh ! Mon gar, laisse tomber cette affaire de cours. Ooooy il n’y a rien dedans. En tout cas, moi, je ne suis plus motivé pour les études.

    Jean-Marc : Quoi ! Mais pourquoi tu dis tout ça ? Tu as été toujours bien inspiré.

    Joseph : Mon cher, je me suis rendu compte que nous sommes entrain de perdre notre temps ici. Tu vois ? Les profs qui distribuent les notes de classe par complaisance aux filles qu’ils harcèlent sexuellement. Et puis tu sais, avec de l’argent, on peut s’acheter tous les diplômes aujourd’hui... Et le paradoxe, c’est qu’il n’y a même pas de boulot à la clé… Nos gouvernement n’ont aucune politique de création d’emplois pour nous les jeunes. Alors…

    Jean-Marc : Tout ça c’est vrai.

    Joseph : Dans ce cas, dis-moi, tu vas étudier pourquoi ? Pour rester au chômage à vie ?

    Jean-Marc : Mais non, les choses vont changer tôt ou tard.

    Joseph : Mon gar! Qui vas changer les choses ? C’est pas nous ? Génération future ? Dis-moi ! Qu’est-ce que toi tu peux changer alors que tu n’es même pas sûr d’avoir ton premier emploi avant la fin de tes jours.

    Jean-Marc : Sombres perspectives ! Et en effet, quand on y pense tu as raison. Mais nous ne devons pas rester sans rien faire. Nous devons réagir pour ne pas être des victimes résignées.

    Joseph : Mon pote, viens donc avec moi. On va faire un tour. Je vais te montrer la seule chose qu’il nous reste à faire.

    Jean-Marc : Ah ! Oui ? Mais nous avons cours dans moins de 5 minutes.

    Joseph : Qu’est-ce que tu as à foudre des cours de ce paumé de prof d’Informatique ? De toutes les façons tu ne comprends rien des NTIC comme moi. Allons ! (Lui tirant par la main les deux compagnons se dirigent vers le camp habituel pour le lancé)

     

    SCENE 2

    Joseph et Jean-Marc arrivent, sous le cabaret, le groupe est présent sauf Hermine et Sophie. Jean-Marc mécontent se tient débout à l’écart. Tout le monde à chaud dans une ambiance commode.

     

    Axcel : Ah ! Voilà les deux capitaines arrivés.

    Joseph : (S’adressant à Jean-Marc) Et bien tu vois ? La seule chose de mieux qu’il nous reste à faire, c’est de poser nos fesses ici et de nous imbiber dans la bière comme le font tous nos camarades ici présents (Tournant vers le groupe). Eh ! Les gars ! Ça va ici ? yipipi à toi mon frère.

    Axcel : Yipipi à toi Joseph. Hou, houh !

    Joseph : Regardez les gars ! Qui est là ! Jean-Marc ! Il veut faire son baptême.

    Ayimar : Alors qu’il commence par mouiller notre table. Pas vrai les filles ?

    Flora : C’est ça même !

    Joseph : Yipipi, wouèèèèèè ! Tu vois mec, tous ces camarades que tu vois ici ont une bonne raison d’être là.

    Jean-Marc : Quelle qu’en soit la raison, je ne pense pas que ce soit une bonne solution. Ça c’est une démission collective que nous aurons à assumer tôt ou tard.

    Joseph : Qu’en sais-tu mec ? Tiens ! Et bois à ma santé.

    Jean-Marc : De la bière pour moi ? Non, je suis désolé !

    Joseph : Allez, comporte-toi en homme. Regarde ces filles, elles en sont à leur quatrième bouteille. Et toi ?

    Jean-Marc : De toutes les façons, ma religion me l’interdit.

    Joseph : Allez, Marc, prends-en juste une au début, ça saoule un peu. Mais après on s’en habitue.

    Axcel : Justement que ta religion t’interdit. Elle ne t’interdit pas tout. Il faut toujours s’abstenir du mauvais et s’habituer du meilleur !

    Flora : C’est ça, tu vas apprécier. Je t’assure ! ah ! La bière ça illumine vraiment !

    Ayimar : Flora, J.M. doit donc comprendre que la religion ne peut pas interdire les réalités de la science si cela illumine vraiment comme tu le dis ! (en soulevant la bouteille en l’air).

    Jean-Marc : Je refuse de boire la bière, ok ? D’ailleurs, je n’ai plus rien à faire ici.

    Ayimar : Jean-Marc, pourquoi tu vas dire ça. Avec tout ce monde là toi tu trouves que tu n’as rien à foutre ici ? Ah ! tu me surprends J.M. ou bien tu aurais perdu quelque chose de précieux ? (Jean secoue la tête les mains dans les poches). Alors fais comme nous !

    Joseph : Et qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas suivre les cours d’Informatique ? Presque toute la classe est ici.

    Jean-Marc : écoute, je suis peut-être maladroit avec les filles, mais, je refuse de prendre ce raccourci que vous avez choisi.

    Joseph : Donc, seul tu veux changer le monde quoi ?

    Jean-Marc : Je n’ai pas cette prétention Joseph. J’essaie d’être positif et rationnel.

    Flora : Quant on est rationnel, on ne coopère pas avec la bière ?

    Joseph : Mon ami, prends cette bière, avale-la et cesse de me rabattre avec tes principes Sacrés Saints    

    Axcel : File-moi une clop mec (en enlevant une boite d’allumette dans sa poche. Le gérant l’amène une cigarette).

    Joseph : Sers-toi mon gar !

    Jean-Marc : ça alors ! Vous fumez aussi ? Axcel ?

    Ayimar : On ne fume pas pour un plaisir. On fume pour le besoin.

    Axcel : Je ne suis pas sûr que tu es là pour nous tracer un cours de science naturelle ?

    Flora : nous sommes là pour une détente, un loisir ok ?

    Jean-Marc : Oh ! Merci, merci les grands savants Grecs. (Tous éclatent de rire.)

    Gautier : Allez D.J. mets nous de la bonne musique d’ambiance, wéée !

     Nathalie : Allez, hée, hée, fatiguez-moi ça !

    Gautier : Que de bonnes choses tombent pour pouvoir retenir J.M.

    Jean-Marc : Comme quoi ? Mon gar ?

    Gautier : Jean-Marc ! Tu dois savoir que tout est créé par Dieu et que c’est l’homme qui donne des commentaires.

    Ayimar : Tu feras mieux de revoir encore ta Bible. Il ne faut pas confondre tout et créer des ennuis aux gens.

    Gautier : Donne-moi du feu aussi, la société est pourrie, mec !. Si tu ne peux pas faire autrement, tu te jettes dans la bourbe.

    Flora : Nous devons faire quelque chose pour les mœurs qui nous déguisent en rébellion.

    Jean-Marc : Et vous pensez que c’est en vous comportant ainsi que vous pouvez combattre le système que vous dénoncez ? Vous semblez tous oublier que c’est à nous de faire quelque chose pour que les choses changent.

    Joseph : Et qu’est-ce que tu peux faire toi seul contre une machine rouillée depuis des lustres ?

    Ayimar : Souvent dans les familles, il y a des disputes du fait que d’autres ne veulent pas contribuer pour la construction du foyer d’où l’adage ‘’Un seul doigt ne peut pas travailler pour les dix’’ (en montrant l’indexe).

    Jean-Marc : Seul ? Non, ensemble si nous nous mobilisons, nous pouvons faire beaucoup choses… A condition, bien sûr, que nous prenons conscience que c’est notre avenir qui est en jeu.

    Joseph : Heéy, les gars, écoutez un peu Jean-Marc ! Il veut nous empêcher de siffler notre bière comme nous en avons pris l’habitude.

    Axcel : Moi, je crois qu’il a raison. Nous devons aller maintenant au cours et si nous faisons vite, nous pouvons rattraper les cours de philo.

    Nathalie : Ah ! Oui, sans blagues !

     (Axcel se lève et fais deux pas en direction de la sortie)

    Gautier : Houmm! Regardez qui va en classe ! Tu ne tiens même pas sur tes guiboles.

    Nathalie : Ce n’est pas ça la solution. Nous devons retourner en classe.

    Axcel : Je peux arriver, je t’assure. Allons y donc hips !

    Ayimar : Ha ! Tu es émouché mon gar.

    Nathalie : Oui qu’en même, je me ferai le devoir de le tenir par les bras (en le soulevant. Sous le poids d’Axcel les deux tombent et bouleversent les choses.)

    Jean-Marc : Vous voyez le spectacle désolant que vous offrez ? Des lycéens saouls pendant les heures de cours. Pouaah ! (en crachant par terre)

    Gautier : Jean-Marc a raison. Ce n’est pas parce que nous sommes déjà mouillés par la pluie que nous devons pisser dans notre pantalon. Et quand la pluie va cesser l’odeur de l’urine nous suivra.

    Nathalie : (Les deux débout aidés par les camarades, Axcel en dandinant) Tiens-toi bien solide mon gar ! Tu dois résister.

    Axcel : Je vais essayer de résister comme tu le dis (Il s’essaye).

    Flora : En tout cas, moi, je ne suis pas prête à abandonner la bière. C’est trop doux.

    Nathalie : Je crois qu’il est nécessaire pour nous de prendre conscience dès maintenant. C’est vrai ! Pour envisager l’avenir avec beaucoup plus d’espoir car il s’agit de notre devenir. 

    Axcel : Hips, moi j’offre une dernière tournée. J’ai encore des sous. Hip, pourquoi étudier d’ailleurs ? Hip, alors que avec l’argent je peux m’acheter mon diplôme ?…Hips ?

    Ayimar : Voilà qui est bien dit wééééèèèè !

    Nathalie : Eh vous les gars ! Il faut bien réfléchir sur tout ce que vous dites ? Il ne faut pas vendre le voleur pour acheter le sorcier ?

    Ayimar : Natha, tu sais «  les moutons marchent ensemble mais ils n’ont pas le même prix ». Comme tu le dis, on peut toutefois vendre la pintade et acheter la poule.

    Joseph : Mon cher ? Visiblement la leçon de morale a du mal à passer. Glou, glou…

    Nathalie : Eh, Les mecs, nous devons retourner dans nos casernes enfin de pouvoir mieux réfléchir pour notre avenir.

    Jean-Marc : Pour ça, on se réunit demain matin à l’école pour les choses sérieuses.

     

    Un désordre naît dans le groupe. Axcel commence par marcher à quatre pattes en prononçant des paroles qui font rire. Gautier de son côté, marche au rythme d’un saoulard. Flora à son tour enlève ses souliers et les tient dans sa main. Tout le monde rit à  sa façon.

    Jean-Marc : Dieu fait des merveilles ! hein ! Pouah ! (Ils sortent).

    Le gérant : Ah ! La révolution éducative. Avec ce système les élèves ont des problèmes. Qu’en même ! Quand il y a des problèmes, il doit sûrement avoir des solutions.

    Il rit en grand éclat, tape les mains et sort.

     

    SCENE    3

    A l’école, Hermine, Sophie et Nathalie retrouvent Jean-Marc  Joseph et Excel en causerie.

    Sophie : Ah ! Te voici ! Je savais que je vous trouverais ici.

    Joseph : Salut hey ! Voici les étudiantes assidues qui arrivent  Allez,  installez-vous !

    Nathalie : Ah  le Duc  Axcel ! Comment ? Et la fatigue d’hier ?

    Axcel  (se frottant la figure) Ah ! Vraiment, hier j’étais à la dérive. Jusqu’alors, même, mon circuit sanguin  me fait des zigzags. Je me suis débrouillé pour venir sinon... (Les camarades éclatent de rire)

    Hermine : (se tournant vers Jean-Marc avec une mine foncée) Salut !

     Jean-Marc : Salut Hermine,  je tiens à te présenter mes excuses, car je viens de voir que toi et mois nous avons un combat à mener. Je suis de ton côté pour qu’ensemble nous combattions les maux qui minent notre avenir. Tu es d’accord ?

    Hermine : (Souriante) Oui  d’accord. Et notre première bataille serait d’écrire au Ministère pour qu’on ferme tous ces maquis autour des écoles et collèges.  

    Joseph : Humain ! On dirait deux tourtereaux.

    Jean Marc : Ensuite ce sera la revalorisation de la dignité de la femme.

    Hermine : Nous allons combattre aussi les valeurs immorales dans les milieux des élèves et étudiants.

    Joseph : Hum ! Et quelle arme disposez-vous ?

    Nathalie : Une arme de conscience et d’éveil.

    Jean Marc : Oui ! Nous allons sensibiliser les consciences et les éveillés. C’est une arme puissante.

    Hermine : Nous allons ensuite mobiliser tous nos camarades et les associer à cette lutte. Ils comprendront que c’est leur survie qui en dépend.

    Joseph : Dans  ce cas je vais vous proposer ... les gars ! Nous allons créer une association de lutte pour nos  intérêts.

    Axcel : Oui !  Une association d’éveil de la conscience juvénile. Et comment allons-nous la dénommer ?

    Sophie : Que direz-vous de «  NOTRE  CAUSE COMMUNE »?

    Hermine : c’est génial !

    Jean Marc : Bon ! Ne perdons pas le temps. Déjà demain à six heures avec nos parents, nous serons à la salle de prof  (Ils sortent tous joyeux).

     

    SCENE 4

    A la salle des profs tout le groupe réunit avec les parents d’Hermine. A ce moment, arrivent le Directeur, le surveillant et le professeur en question. Le vieux dans sa veste cafard, fait des grimasses, le Directeur baisse la tête et sourit. Le Directeur et le Surveillant s’assaillent au bureau, le professeur à côté sur une chaise, les élèves d’une part sur les bancs et d’autres parts les parents et la séance commence .

               

    Le Directeur :   Bonjour tout le monde (Le groupe répond). Cela me fera plaisir de pouvoir ouvrir le paquet pour qu’ensemble qu’on puisse décortiquer les causes et les raisons qui nous rassemblent aujourd’hui. Comme on le dit dans nos sociétés, « le linge sal se lave en famille ». Nous devons donc laver ce linge et le purifier en famille. Alors, je me fais le devoir de me tourner vers les élèves, leurs poser la question. Qui d’entre vous pourra nous expliquer brièvement et avec plaisir, les causes de notre assise.

    Nathalie : (se lève) M. le directeur, dans ce cas, Hermine  est mieux placée pour répondre à la question posée. Merci !

    Hermine : (Hermine à son tour se lève et soupire) Merci M. le directeur ! Merci mes camarades. Depuis la reprise des classes, ma camarade Sophie et moi, nos notes en math étaient devenues des chiffres pour raison que M. Kobéyè nous a demandé tour à tour de sortir avec lui et nous avons attribué un refus total. Pas plus dans l’intervalle d’un mois, au cours des devoirs passés, nous avons entrepris une stratégie avec les garçons où à la fin nous avons obtenu de bonnes notes et que les garçons étaient mal notés. Cette stratégie a prouvé par a+b que sans un mouvement, les filles seront toujours derrière. Voilà en bref M. le Directeur la cause de notre assise ce matin. (Elle s’asseye).

    Le Directeur : Voilà qu’a bien parlé Mlle Hermine. (Se tournant vers le professeur). M. Kobéyè ! Nos oreilles voudraient bien t’entendre afin que nos bouches ne proclament le jugement final.

    Le Proff : M. le Directeur, merci ! Pour ne pas agacher ma dignité et celle des hommes de la société, je m’en vais vous dire ceci : « C’est parce qu’elle a beaucoup de petits qu’elle arrive à dérouter le chasseur ; l’antilope est souvent en sécurité ». Je m’explique. Si j’ai osé proposer des sorties aux demoiselles, c’est partant de leur comportement que l’on a souvent appelé bip. « Celui qui se fait le crabe, on le mange avec du bruit ». Vous êtes convaincus avec moi que des filles qui s’hasardent à se dresser dans les rangs qui ne sont pas de leurs classes seront aussi vues comme les personnes du rang concerné, d’où l’adage qui dit : « quand tu arrives dans un pays où tout le monde marche sur sa tête, tu feras effort toi aussi pour marcher sur ta tête. » Ce fut le cas d’Hermine et de Sophie. (Elles raclent leur gorge). M Le Directeur, M. le Surveillant, vous êtes des Hommes et des Humains comme moi. Vous ne s’aurez laissé votre proie quand vous vous sentez dans le besoin, M le Directeur, je pense terminer ce que j’avais à vous dire, merci ! (Il s’asseye).

    Le Directeur : Bien ! Tout le monde lui a écouté dire. Je prie aux parents de dire un mot pour la circonstance.

    Le vieux dandine à se lever. Sa femme le soutient, en ce moment le Directeur intervient.

     Le Directeur : Papa asseyes-toi !

    Le vieux : (Avant de commencer à parler, il dépose un tas de salive sur le sol et tousse)  Vous dis tout moi comprends. (Faisant geste du doigt vers l’oreille) C’est bon. Owh !(Il soulève la tête, regarde le plafond et la baisse). Moi pas comprend comment maître va grimper élève ? Tu vois élève là (Montrant la fille). Simpas femme, c’est enfant. Maître, toi grand pas faire ça ! Et puis toi élève, toi voi maître, toi commence par tourner fesse enhun ! Maître va regarder voir quoi est dans fesses ! En tout cas chien mange viande, mais il faut pas manger viande de patron. Quand, chien mange viande de patron, patron tape.

    Le Surveillant : Le vieux dans son parlé, a dit de choses importantes. « Quand le chien mange la viande de son maître il doit être puni ». Nous pouvons attribuer une sanction disciplinaire, mais en commençant par votre comportement et votre morale envers les supérieurs ! Et… (Les élèves ripostent à ce moment).

    Hermine : Cela signifie qu’à partir de maintenant nous devons être des modèles de morale et bonne conduite pour les autres ?

    Sophie : Qu’attendez-vous les gars ?

    Flora : Il faut faire le chaud !

    En ce moment Ayimar se lève et prend le professeur en l’air qui essaie de se défendre en giclant les jambes en l’air. Il le pose à terre, tous commencent par le frapper. Le Directeur et le surveillant pris de peur, ont commencé par fuir. Le professeur lâché, voulant fuir, heurte le vieux qui se tenait débout, tombe à terre le bâton en l’air. La femme pousse un cri et tous vont au secours du vieux qui se tord  de douleur à terre.


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  • LA DISCIPLINE AU CENTRE DE LA REUSSITE SCOLAIRE

    Peut-on réussir à l’école sans discipline ? Cette question a son sens à l’orée d’une année scolaire.

    La question de « discipline » apparemment simple doit être perçue sous plusieurs angles. Elle se définit comme  étant l’obéissance aux règles de conduite qu’un groupe s’est fixé. On parle de discipline vis-à-vis des règles préétablies, des normes éthiques et sociales. Au niveau de l’élève, la discipline se définir par rapport au règlement intérieur de l’établissement scolaire, par rapport aux consignes des parents à la maison et par rapport à l’élève lui-même (autodiscipline).

    -          Par rapport au Règlement Intérieur (RI) de l’établissement scolaire :

    Le RI est l’ensemble des règles ou normes qui régissent le fonctionnement de tout établissement scolaire privé ou public. A des degrés différents, le chef d’établissement, le censeur, le surveillant général, l’enseignant titulaire de la classe et le major de classe sont garants de la discipline. Un conseil de discipline ouvert au comité d’élèves siège pour des cas d’indiscipline grave et implique au besoin le(s) parent(s) de l’élève à la résolution du problème. Le RI prévoit des sanctions afin de recadrer les élèves indélicats. Le non respect du RI par les élèves instaure l’anarchie et à terme, conduit aux piètres résultats en fin d’année.

    -          Par rapport aux parents à la maison

    Pour un meilleur rendement, les élèves chez eux on obligation de respecter les consignes et conseils des parents. L’obéissance à ses premiers parents à la maison est d’abord une bénédiction pour l’élève qui veut réussir sa vie.  L’élève se doit d’obéir à son tuteur sans quoi il aura du mal à respecter les autres (enseignants) au dehors. Habituellement les consignes ou interdits des parents à la maison tournent autour de la télé (feuilleton, cinéma, série…), sommeil exagéré ou somnambulisme, la vaisselle et le ménage…

    Les parents doivent être attentifs qu’exigeants en veillant à ce que les enfants suivent à la lettre les règles de la maison. Souvent, quand un enfant n’obéit pas à ses parents ou tuteurs à la maison, il fait pire dehors et à l’école. Voilà pourquoi il est impérieux pour les parents d’être vigilants et attentifs aux comportements de leurs enfants à la maison et aller souvent se renseigner à l’école le cas échéant. D’ailleurs une collaboration étroite doit s’installer entre les parents d’élèves et les enseignants pour la réussite de nos élèves.

    -          Par rapport à l’élève lui-même

    L’autodiscipline est la clef de tout. Un adage populaire dit qu’on ne peut pas contraindre un âne à boire de l’eau. C’est ce principe qui s’applique ici.  En réalité l’autodiscipline est l’idéal. Elle s’impose de soi quand on a en face des élèves consciencieux qui savent ce qu’ils cherchent. A la suite de la présentation du RI en début d’année, ceux-ci s’imprègnent des interdits et des sanctions. Ils se fixent eux-mêmes des principes et des devises. Ils sont rigoureux envers eux-mêmes dans la mise en œuvre des règles qu’ils se sont fixées. Voila par où les choses doivent commencer.

    -          La communication : la règle d’or

    C’est d’abord une question de communication. Pour y parvenir, il faut amener les élèves à accepter le RI. Ils devraient participer à son élaboration, du moins au niveau des dispositions punitives et les sanctions.   Après l’adoptions du RI par le conseil de discipline,  ce dernier doit passer de classe en classe afin d’expliquer et faire adhérer les élèves audit RI. On affiche les grandes lignes du RI dans chaque classe s’il est trop long sinon afficher tout le RI. Les enseignants lors du cours, quand les conditions le permettent ou l’exigent, doivent revenir sur le bienfondé et la nécessité pour les élèves d’accepter et respecter le RI de l’établissement. Toute stratégie de communication doit, avant tout, viser à montrer aux apprenants que c’est pour le bien de tous que le RI existe. Ainsi, on peut l’amener à choisir entre plusieurs punitions quand il reconnait et accepte sa faute. Dans ce décor, l’activité académique ne peut que se dérouler dans un climat de sérénité  et de respect mutuel. Il faut faire comprendre aux élèves que ce n’est jamais un plaisir de les punir. C’est pourquoi il n’est pas souvent bien de sanctionner un enfant qui n’a pas reconnu sa faute car ceci crée une tension inutile puis, à la longue, des récidives et les révoltes.  

    Les esprits s’accordent sur le fait qu’il n’y a aucune place à la réussite dans la vie et à l’école pour un élève indiscipliné. On est toujours rattrapé par son passé donc à bon entendeur salut !

     


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    LES DEFIS DE L’ECOLE DE DEMAIN

    Aujourd’hui notre école, sur toute la ligne, est différente de celle d’hier. D’abord, l’un des aspects visible de cette démarcation reste les effectifs d’élèves devenus pléthoriques. La marée humaine qui se déverse dans les rues, surtout après le coup de cloche de midi, se passe de commentaire. A cela s’ajoute d’autres réalités qui, de loin, donnent son visage à notre école. Les programmes, les manuels d’enseignement et les livres de lectures ont muté. De « MAMADOU ET BINETA », on utilise actuellement « MON (…) LIVRE DE LECTURE » ; c’est aussi l’un des signes visibles de cette métamorphose de l’école. Dans le même sens, si hier les aînés allaient à l’école à un âge un peu avancé (au-delà de 6 ans) donc plus mature et apte à cerner les choses, aujourd’hui ils sont même trop petits (moins de 6 ans) à se rendre CP1 et par conséquent moins fournis. Dans les faits, il serait ridicule de critiquer que le niveau en français parlé et écrit d’un élève de la classe de terminale aujourd’hui est loin de celui qui a à peine obtenu son BEPC dans les années 70 voire 80 -90. En tout cas il est clair que notre école est très dynamique ; elle évolue chaque jour. Il est donc question d’analyser de plus près ce qui a vraiment changé. Nous-nous intéressons particulièrement aux attitudes et comportement des hommes. L’école est d’abord et surtout influencée de dehors. Les associations et organisations des droits de l’homme et de droit humains se sont invitées à l’école. Elles passent tout leur temps et mettent toutes leurs énergies à enseigner aux élèves d’aujourd’hui leur Droit et ne leur rappel jamais leur devoir. La conséquence est connue : les enfants se croient adultes et se mettent sur le même diapason que leur éducateur ; ce qui change la donne. En effet, ce n’est plus surprenant d’entendre les élèves d’aujourd’hui rétorquer : « ça ne vous concerne pas, ne vous immiscer pas dans ma vie privée », quand un enseignant leur fait un reproche sur leur style de vie en rapport avec l’école. La relation entre élèves et enseignants devient de plus en plus tendu depuis l’interdiction des punitions corporelles  et l’usage du bâton dans les établissements scolaires. L’indiscipline a grimpé d’un cran car les enseignants et les surveillants ont du mal à asseoir l’ordre dans les classes et dans les établissements. Ce n’est un secret pour personne que ce qui faisait la force de l’école d’hier, c’était avant tout la rigueur, la discipline mais aussi le bâton. N’ayons pas peur de le dire. La clé de la réussite des aînés c’est d’abord le bâton. Au-delà, ces derniers étaient abandonnés à eux-mêmes et devraient se surpasser au mieux d’affronter les grandes distances à parcourir et la faim ajouté à la peur permanente des punitions et du bâton. Les grands parents pour la plupart analphabètes étaient même opposés à l’école, cependant, les enfants bravaient l’interdiction. Cette situation permettait de dénicher les vrais élèves dans une sorte de « sélection naturelle ». Aujourd’hui, l’école est au nez des élèves et il y a beaucoup de facilité. Les parents mettent les enfants sous pression. Ce qui fait qu’on ne sait plus vraiment qui veut fréquenter ou pas. Ainsi, des élèves fantômes viennent-ils infecter le milieu scolaire avec un haut risque de contaminer les élèves consciencieux et studieux. Le phénomène est criard. L’explosion du multimédia et Internet compliquent les choses. Les élèves passent plus de temps sous la télé et rarement devant un livre. Ils s’identifient facilement aux héros ou héroïnes des films  et feuilletons. Ils y captent plus aisément les mauvaises signaux (arrogance, habillement fantaisiste, le superflus, le sexe…) plus que les utilités. C’est d’ailleurs ce qui justifie leur penchant pour les films d’actions, les séries et les feuilletons plutôt que des documentaires. Les autorités actuelles sont contrains donc de prendre en compte cette nouvelle donne. La dictée question au collège est corrigée autrement qu’il y a dix ans. Pareil pour d’autres disciplines. Les enseignants au regard des lois en vigueur et l’attitude des élèves ayant tendance à réduire  leur mission à l’instruction uniquement ; l’éducation étant à la solde des parents d’élèves qui d’ailleurs ne se voilent pas avant de crier sur tous les toits quand une peccadille est commise par un enseignant dans l’exercice de ses fonctions. L’exemplarité est une denrée rare de nos jours. Les réalités nouvelles contraignent les encadreurs au laxisme dans la mesure où  la rigueur est assimilée à la violation des droits des enfants (élèves) et le conseil comme une intrusion dans la vie privée de l’élève. C’est dans cette confusion et ce chao latent qu’il faut aller redéfinir l’école de demain.

    Que doit-on faire pour stimuler les usagers de l’école devant ces nouvelles réalités ?  L’école de demain pour former des citoyens honnêtes et utiles plutôt que des rebelles doit accepter une purge ; elle doit se reformer profondément et durablement. Pour ce faire, les états généraux de l’éducation semblent un impératif. Par ailleurs, des études nouvelles sur la psychologie de l’enfant noir au 21e siècle face à la modernité (téléphone portable, télé, Internet, MP3,4…) doivent être entreprises. En outre, l’école doit revoir, fixer et respecter le ratio nombre d’élèves par enseignant afin d’éviter des ratés. Aussi, la formation des enseignants doit-elle reconsidérée. Renforcer l’enseignement de la psychopédagogie et des ateliers d’échanges d’expériences des enseignants peut améliorer les relations entre les acteurs de l’école. Cette nouvelle école doit aussi penser à faire l’enseignement un métier attrayant et non dédaigné comme c’est le cas aujourd’hui. Les cours d’ECM doivent être une obligation avec un coefficient acceptable afin de contraindre les enfants à maîtriser les valeurs citoyennes et leur devoir très tôt.

    L’école de demain a la mission ultime de réconcilier l’éducation et l’instruction, sinon, se borner seulement à fournir la matière cognitive aux  élèves, c’est les former à moitié.

      

     

     


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  • Deuxième  Edition de la Boucle de la Kozah

    Pour terminer en beauté les évala en pays kabyè la société Ewa Communication (organisation de l’événement) et ses divers partenaires ont organisé dans la chaleur des évala la 2è édition de la boucle de la Kozah les 18 et 19 juillet 2009 dans la Kozah.

    Dénommé l’événement annuel du vélo au Togo, il s’est déroulé en deux grandes parties à savoir une course VTT et une compétition Frée style le 18 juillet et la Grande randonnée à vélo le 19 juillet. Pour la course VTT, les coureurs devraient rallier Lassa Bas, Tcharè en passant par les villages Somdina, Landa , Lama Saoudè avec une cérémonie de remise de prix aux meilleurs coureurs à Tcharè .

    La randonnée à vélo quant à elle, a vu la participation de près de 500 cyclistes venus de tous les coins du Togo. Le départ est donné à 8h 00 environs. Durant 8 heures d’horloge les randonneurs, ont parcouru Bohou, Yadè Pya puis à Kouméa, ont visité le barrage de la Kozah.

    Au retour la randonnée a pris fin par la distribution des cadeaux aux participants et après une démonstration du Free style, à la grande satisfaction des uns et des autres.

                                                                                                           Prince SONDO

     


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  • « Je me débrouille pour m’auto produire,  pour nourrir les âmes que le seigneur met a l’écoute de mes chansons »

    Une étoile monte dans le ciel togolais. Hier, artiste en herbe, elle est aujourd’hui une diva, une artiste confirmée du gospel. Originaire des montagnes de Somdina (kozah), José Grâce Béni, de son vrai nom Mazalou MOUKPE est devenu  chouchou des karaen, mais aussi des togolais. Avec les coups de Grâce et de la Bénédiction, mais surtout grâce au travail, elle gravit les marches d’une grande renommée. Découvrez plutôt la face cachée de cette étoile filante ! 

     

    Bonjour madame, vous êtes José Grâce Bénie. Et ce nom, est celui qu’on connaît de l’artiste. Quel est votre nom à l’Etat Civil ?

    Merci pour cette opportunité que vous m’avez offert pour que la population togolaise puisse faire ma connaissance une fois encore ; Que le seigneur vous bénisse. Josée, c’est mon nom de baptême et Grâce-Bénie est mon nom d’artiste ; mon nom à l’Etat Civil c’est Mazalou MOUKPE.                        

     

    De coiffeuse, vous êtes aujourd’hui artiste de la chanson togolaise. Qu’est-ce qui a motivé ce choix ?

    Je ne pense pas que ce soit un choix, mais c’est un appel de la part de mon créateur pour son ministère d’Evangélisation à travers la chanson pour que les âmes soient sauvées. Ceux qui ont connu mon salon de coiffure peuvent témoigner mon succès dans ce métier; mais cela ne m’a pas empêché d’abandonner ce salon en faveur de la musique, d’autant puisse que la volonté de Dieu est plus forte que la mienne.

     

    On sait que le métier de chanteuse n’est pas très aisé ; quels sont les obstacles que rencontrez dans la production de vos chansons ?

    Ce métier nécessite  beaucoup de fonds si bien que j’ai besoin des maisons de productions, pour la réalisation parfaite  et la promotion de mes albums, mais hélas !  Je me débrouille pour m’auto produire,  pour nourrir les âmes que le seigneur met a l’écoute de mes chansons. Je n’oubli pas la piraterie qui ronge les artistes et qui est pratiqué dans nos maisons de distribution.

     

    Avec cette  piraterie, arrivez-vous à vivre de votre métier ?

    Notre Dieu a dit dans sa parole que l’ouvrier mérite son salaire, et puisse que je suis son ouvrière, je perçois mon salaire à travers des concerts et j’arrive aussi à faire couler un peu mes disques. Il y a certaines personnes qui aiment les disques originaux !

     

    Lorsqu’on vous écoute, on sent que vous parlez de la vie de couple ; Est-ce à dire que vous avez connu des déceptions ?

    J’ai parlé de la vie de couple dans mon deuxième et troisième album, mais j’avoue d’avoir eu la chance de ne pas connaître de déception. Cependant, j’ai vécu dans des maisons de location ; là, j’ai découvert des conflits, dans certains foyers, qui agissent négativement sur la vie des enfants et qui font d’eux, des orphelins de mères quand bien même leurs mamans soient en vie ; vraiment c’est déplorable ! Et seul le seigneur, est capable de rétablir ces foyers en faveur des enfants.

     

    On vous voit à Kara partout dans les manifestations et on sait que le public vous aime et vous adore. Etes vous déjà aller au-delà de nos frontières et quel a été l’appréciation de ces autres public à votre égard ?

    En dehors de Kara, j’ai fait  des concerts à l’intérieur du pays ; j’ai été plusieurs fois déplacé avec mes danseurs pour la capitale et le public a toujours fait du bruit ; il a été toujours charmant, accueillant quand je suis sur scène. Au-delà de nos frontières, j’avoue que je n’ai pas encore eu une invitation et je l’espère bien dès que ce serait la volonté de celui là qui m’a appelé pour ce ministère.

     

    Parmi vos chansons, quel titre vous a particulièrement marqué ?

    Parmi mes chansons, le titre « mondon-mondon » qui est le deuxième morceau du troisième album m’a beaucoup marqué. Il n’était pas programmé pour cet album, mais à la veille de la fin du travail au studio, j’ai reçue inspiration. Je n’ai pris que moins d’une heure de temps pour le composer. Malgré cela il est le plus aimé et surtout il pèse beaucoup en sens.

     

    Avoir la grâce, c’est aussi une bénédiction. Pour quoi cette juxtaposition dans votre nom  « Grâce & Bénit » ?

    Si nous quittons un peu le monde physique pour le monde spirituel, vous verrez que la « grâce » et la « bénédiction » qui composent mon nom ne signifient pas la même chose. Je m’explique : on peut être bénit dans ce monde en ayant le bien matériel, avoir suffisamment d’argent, avoir aussi des enfants et ne pas jouir de la grâce c'est-à-dire cette liberté que nous a donné notre seigneur Jésus-Christ  par rapport à l’esclavage que nous vivions quand nous étions sous la loi, sans JESUS dans notre vie. On peut aussi avoir toute cette richesse du monde que je viens de cité et jouir aussi de cette grâce que  nous  a donnée JESUS si on  le reçoit bien sûr.

     

    Merci José !

    Merci aussi à vous ! Que le seigneur vous bénisse  pour vos  efforts et que vos activités aillent de l’avant…

     

     

    Interview réalisée par Evelyne ANATE


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