• Société :

    Aujourd’hui notre école, sur toute la ligne, est différente de celle d’hier. D’abord, l’un des aspects visible de cette démarcation reste les effectifs d’élèves devenus pléthoriques. La marée humaine qui se déverse dans les rues, surtout après le coup de cloche de midi, se passe de commentaire. A cela s’ajoute d’autres réalités qui, de loin, donnent son visage à notre école. Les programmes, les manuels d’enseignement et les livres de lectures ont muté. De « MAMADOU ET BINETA », on utilise actuellement « MON (…) LIVRE DE LECTURE » ; c’est aussi l’un des signes visibles de cette métamorphose de l’école. Dans le même sens, si hier les aînés allaient à l’école à un âge un peu avancé (au-delà de 6 ans) donc plus mature et apte à cerner les choses, aujourd’hui ils sont même trop petits (moins de 6 ans) à se rendre CP1 et par conséquent moins fournis. Dans les faits, il serait ridicule de critiquer que le niveau en français parlé et écrit d’un élève de la classe de terminale aujourd’hui est loin de celui qui a fait la classe de 3e dans le temps.

    En tout cas, il est clair que notre école est très dynamique ; elle évolue chaque jour. Il est donc question d’analyser de plus près ce qui a vraiment changé. Nous-nous intéressons particulièrement aux attitudes et comportement des hommes. L’école est d’abord et surtout influencée de dehors. Les associations et organisations des droits de l’homme et de droit humains se sont invitées à l’école. Elles passent tout leur temps et mettent toutes leurs énergies à enseigner aux élèves d’aujourd’hui leur Droit et ne leur rappel jamais leur Devoir. La conséquence est connue : les enfants se croient adultes et se mettent sur le même diapason que leur éducateur ; ce qui change la donne. En effet, ce n’est plus surprenant d’entendre les élèves d’aujourd’hui rétorquer : « ça ne vous concerne pas, ne vous immiscer pas dans ma vie privée », quand un enseignant leur fait un reproche sur leur style de vie en rapport avec l’école. La relation entre élèves et enseignants devient de plus en plus tendu depuis l’interdiction des punitions corporelles  et l’usage du bâton dans les établissements scolaires. L’indiscipline a grimpé d’un cran car les enseignants et les surveillants ont du mal à asseoir l’ordre dans les classes et dans les établissements. Ce n’est un secret pour personne que ce qui faisait la force de l’école d’hier, c’était avant tout la rigueur, la discipline mais aussi le bâton. N’ayons pas peur de le dire. La clé de la réussite des aînés c’est d’abord le bâton. Au-delà, ces derniers étaient abandonnés à eux-mêmes et devraient se surpasser au mieux d’affronter les grandes distances à parcourir et la faim ajouté à la peur permanente des punitions et du bâton. Les grands parents pour la plupart analphabètes étaient même opposés à l’école, cependant, les enfants bravaient cette interdiction. Cette situation permettait de dénicher les vrais élèves dans une sorte de « sélection naturelle ». Aujourd’hui, l’école est au nez des élèves et il y a beaucoup de facilité en plus. Les parents mettent les enfants sous pression. Ce qui fait qu’on ne sait plus vraiment qui veut fréquenter ou pas. Ainsi, des élèves fantômes viennent-ils infecter le milieu scolaire avec un haut risque de contaminer les élèves consciencieux et studieux. Le phénomène est criard. L’explosion du multimédia et Internet compliquent les choses. Les élèves passent plus de temps sous la télé et rarement devant un livre. Ils s’identifient facilement aux héros ou héroïnes des films  et feuilletons. Ils y captent plus aisément les mauvaises signaux (arrogance, habillement fantaisiste, le superflus, le sexe…) plus que les utilités. C’est d’ailleurs ce qui justifie leur penchant pour les films d’actions, les séries et les feuilletons plutôt que des documentaires. Les autorités actuelles sont contrains donc de prendre en compte cette nouvelle donne. La dictée question au collège est corrigée autrement qu’il y a dix ans. Pareil pour d’autres disciplines. Les enseignants au regard des lois en vigueur et attitude des élèves ont tendance à réduire  leur mission à l’instruction uniquement ; l’éducation étant à la solde des parents d’élèves qui d’ailleurs ne se voilent pas avant de crier sur tous les toits quand une peccadille est commise par un enseignant dans l’exercice de ses fonctions. L’exemplarité est une denrée rare de nos jours. Les réalités nouvelles contraignent les encadreurs au laxisme dans la mesure où  la rigueur est assimilée à la violation des droits des enfants (élèves) et le conseil comme une intrusion dans la vie privée de l’élève. C’est dans cette confusion et ce chao latent qu’il faut redéfinir l’école de demain.

    Que doit-on faire pour relancer l’école et stimuler ses usagers devant ces nouvelles réalités ?  L’école de demain pour former des citoyens honnêtes et utiles plutôt que des rebelles doit accepter une purge ; elle doit se reformer profondément et durablement. Pour ce faire, les états généraux de l’éducation semblent un impératif. Par ailleurs, des études nouvelles sur la psychologie de l’enfant noir au 21e siècle face à la modernité (téléphone portable, télé, Internet, MP3,4…) doivent être entreprises. En outre, l’école doit revoir, fixer et respecter le ratio nombre d’élèves par enseignant afin d’éviter des ratés. Aussi, la formation des enseignants doit-elle reconsidérée. Renforcer l’enseignement de la psychopédagogie et des ateliers d’échanges d’expériences des enseignants peut améliorer les relations entre les acteurs de l’école. Cette nouvelle école doit aussi penser à faire l’enseignement un métier attrayant et non dédaigné comme c’est le cas aujourd’hui. Les cours d’ECM doivent être une obligation avec un coefficient acceptable afin de contraindre les enfants à maîtriser les valeurs citoyennes et leur devoir très tôt. Les ONG et autres acteurs de l’éducation devront eux aussi redéfinir leurs objectifs en tenant compte des réalités africaines et de la mentalité du peuple.

    L’école de demain a la tâche ultime de réconcilier l’éducation et l’instruction, sinon, se borner seulement à fournir la matière cognitive aux  élèves, c’est les former à moitié.

      

     

     


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    Après toute cette turbulence sur le campus de Kara et la reprise effective des cours le 19 passé,  voici ce qu’en  pense le numéro un de l’institution.

     

    Lamentable ! Du gâchis ! Vraiment du gâchis

    Nous avons étudié chez les Blancs. On a brillé plus que ces maîtres de la civilisation. Ils nous ont proposé de l’emploi là-bas, nous avons refusé car  nous croyions que nous sommes plus utile à notre pays qui a besoin des cadres assermentés pour son développement. Au pays, on nous a proposé des postes juteux, on a refusé car l’université avait besoin de nous. On a cru être plus utile là qu’ailleurs. Des année après, c’est du gâchis ! du vrai gâchis !

    On vient ici travailler mais on ne nous donne pas le temps de faire correctement se que nous savons le mieux faire. Hier, tel prof enseigne avec de faux diplômes. Aujourd’hui, tel étudiant est au commissariat pour avoir incendié un pneu. Demain, tel sodja s’est cassé le pied en poursuivant un étudiant au campus. Et ainsi de suite ! Vraiment, on est fatigué de tout ça. On est ici pour bosser, par pour des inutilités.

    Etudiants, mes fils, ma raison d’être, comprenez  que avoir des diplômes demande abnégation, sérieux et… Le Diplômes ne se ramasse pas sur la voie publique comme les tracts ! Attention !

    Ne vous livrez plus jamais aux casses et aux trouble à l’ordre public, sinon, nous on va aussi vous livrer des licences de casseurs professionnels et vous serez embauchés par « ékpémogue » et « tongmogue ». Vous avez repris le chemin des amphis, c’est bon ! Vous redevenez mais étudiants et mes enfant ! Continuez sur cette voie, le bonheur vous attend.


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  • Fait divers/Tenez-vous droit, ceci est une vérité !      

    L’histoire se passe à l’école primaire public de Kara- Dongoyo dans une classe de CE1.

    Pendant que la maîtresse dispensait son cours de langage, elle posa la question suivante aux

    élèves : « qui peut me dire ce que c’est qu un étudiant ? ». Aussitôt toute  la classe avait les

    doigts levés. Les habituelles « moi maîtresse ! moi maîtresse !… » fusaient de partout. Même

    Toto, le plus tarer de la classe avait lui aussi le doigt en l’air et criait aussi à se fondre la gorge

    « moi maîtresse ! moi maîtresse ».

    La maîtresse,  stupéfaite  de la réaction de Toto, par curiosité pris le risque de  l’interroger.

    Toto ! Peux-tu répondre à la question ? Il répondit avec enthousiasme « oui maîtresse » puis se leva. La maîtresse avait hâte de l’entendre, alors Toto pris la parole et

    dit : « un étudiant, c’est celui qui lance les cailloux ». A la question « est-ce vrai ? » de la

    maîtresse, toute la classe c’est écriée en chœur « OUI !». Elle n’était donc pas au bout de sa

    surprise car quand elle a distribué la parole, voici les réponses que les uns et  les autres ont

    donnés : « c’est celui qui casse la maison de Pascal Bodjona » ; « c’est celui qui marche avec

    les cailloux dans la poche » ; « c’est celui qui brûle les pneus sur la route »…

     

    Très ébahie et abasourdie, la maîtresse a du arrêter le massacre et réclamer le silence afin de mettre les points sur les i.

    Selon vous, dans quelle encyclopédie élèves ont-ils puisé ces définitions ?  Certainement dans le dictionnaire de la vie et de l’expérience quotidienne. Attention!  Chers  parents, cessez de diaboliser les étudiants devant vos enfants!

                                                                                                              Dieudonné.


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  • Des étudiants pas comme les autres !

     

    La rentrée universitaire vient à peine d’être effective que les bruits courent déjà qu’il y a beaucoup de militaires en civil dans les amphis à UK. Les étudiants en parlent ! Cependant, est-il vrai qu’ils sont nombreux ? Si c’est le cas, pourquoi sont-ils là ? Est-ce pour les cours où l’espionnage ?  La réponse à cette dernière question est à porté de main. Il est évident que si les corps habillés se sont inscrits, c’est d’abord une coïncidence qu’ils le soient en masse ; mais encore, il faut dire qu’ils sont venus engranger des diplômes et améliorer leurs CV et leurs carrières.  Le contraire aurait étonné. En effet, si c’était un déguisement malicieux à des fins d’espionnage, on aurait plutôt envoyé des éléments d’ailleurs, ceux qui ne sont pas connu des populations de Kara. Ainsi, ils seraient plus utiles et efficaces dans cette posture là ; mieux que des agents de la ville qui enlèvent leurs treillis pour se mettre dans la peau des étudiants. Evitons d’être ridicule et revenons sur terre ! Et puis il ne faut pas se laisser berner par des infos qui véhiculent de bouche à oreille sans aucune fiabilité. Il suffit qu’un individu déclare qu’il a vu un frère militaire en train de prendre les cours que la cinquième personne dira qu’on a déversé les militaires dans les amphis.

    Pourquoi donc l’inscription éventuelle en masse de ces hommes suscite autant de coulée de salive ?

    Au lieu de s’attarder sur ces petites remarques, il faut plutôt noter que ceux sont des frères qui, naturellement, ont toujours manifesté un profond et ardant désir de poursuivre leurs études après s’être engagés. Il ne sert donc à rien de polémiquer là-dessus puisque le Droit d’étudier est un droit absolu reconnu à tout un chacun. Ce n’est qu’au Togo, et à une certaine époque que ce privilège était strictement réservé aux civils. Il leur a fallu donc une lutte acharnée pour enfin pousser un ouf de soulagement.

    Chers camarades étudiants, au lieu de les considérer comme des ennemis jurés qui entraveraient à nos entreprises quelques fois malsaines, nous devons plutôt nous inspirer de leur exemple de lutte en nous mettant à la table de LA NEGOCIATION ! C’est ainsi qu’ils ont réussi à obtenir le droit d’étudier comme nous ; et non pas par la violence.

    Désormais mis à part les heures de services où ces hommes seront en tenue, ils seront sapés et cartables en mains viendront au Campus Universitaire comme tout étudiant régulièrement inscrit.

    Peut être subiront-ils aussi la même « GALERE » ??!

     

     

    Chris T.W


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  • LA DISCIPLINE AU CENTRE DE LA REUSSITE SCOLAIRE

    Peut-on réussir à l’école sans discipline ? Cette question a son sens à l’orée d’une année scolaire.

    La question de « discipline » apparemment simple doit être perçue sous plusieurs angles. Elle se définit comme  étant l’obéissance aux règles de conduite qu’un groupe s’est fixé. On parle de discipline vis-à-vis des règles préétablies, des normes éthiques et sociales. Au niveau de l’élève, la discipline se définir par rapport au règlement intérieur de l’établissement scolaire, par rapport aux consignes des parents à la maison et par rapport à l’élève lui-même (autodiscipline).

    -          Par rapport au Règlement Intérieur (RI) de l’établissement scolaire :

    Le RI est l’ensemble des règles ou normes qui régissent le fonctionnement de tout établissement scolaire privé ou public. A des degrés différents, le chef d’établissement, le censeur, le surveillant général, l’enseignant titulaire de la classe et le major de classe sont garants de la discipline. Un conseil de discipline ouvert au comité d’élèves siège pour des cas d’indiscipline grave et implique au besoin le(s) parent(s) de l’élève à la résolution du problème. Le RI prévoit des sanctions afin de recadrer les élèves indélicats. Le non respect du RI par les élèves instaure l’anarchie et à terme, conduit aux piètres résultats en fin d’année.

    -          Par rapport aux parents à la maison

    Pour un meilleur rendement, les élèves chez eux on obligation de respecter les consignes et conseils des parents. L’obéissance à ses premiers parents à la maison est d’abord une bénédiction pour l’élève qui veut réussir sa vie.  L’élève se doit d’obéir à son tuteur sans quoi il aura du mal à respecter les autres (enseignants) au dehors. Habituellement les consignes ou interdits des parents à la maison tournent autour de la télé (feuilleton, cinéma, série…), sommeil exagéré ou somnambulisme, la vaisselle et le ménage…

    Les parents doivent être attentifs qu’exigeants en veillant à ce que les enfants suivent à la lettre les règles de la maison. Souvent, quand un enfant n’obéit pas à ses parents ou tuteurs à la maison, il fait pire dehors et à l’école. Voilà pourquoi il est impérieux pour les parents d’être vigilants et attentifs aux comportements de leurs enfants à la maison et aller souvent se renseigner à l’école le cas échéant. D’ailleurs une collaboration étroite doit s’installer entre les parents d’élèves et les enseignants pour la réussite de nos élèves.

    -          Par rapport à l’élève lui-même

    L’autodiscipline est la clef de tout. Un adage populaire dit qu’on ne peut pas contraindre un âne à boire de l’eau. C’est ce principe qui s’applique ici.  En réalité l’autodiscipline est l’idéal. Elle s’impose de soi quand on a en face des élèves consciencieux qui savent ce qu’ils cherchent. A la suite de la présentation du RI en début d’année, ceux-ci s’imprègnent des interdits et des sanctions. Ils se fixent eux-mêmes des principes et des devises. Ils sont rigoureux envers eux-mêmes dans la mise en œuvre des règles qu’ils se sont fixées. Voila par où les choses doivent commencer.

    -          La communication : la règle d’or

    C’est d’abord une question de communication. Pour y parvenir, il faut amener les élèves à accepter le RI. Ils devraient participer à son élaboration, du moins au niveau des dispositions punitives et les sanctions.   Après l’adoptions du RI par le conseil de discipline,  ce dernier doit passer de classe en classe afin d’expliquer et faire adhérer les élèves audit RI. On affiche les grandes lignes du RI dans chaque classe s’il est trop long sinon afficher tout le RI. Les enseignants lors du cours, quand les conditions le permettent ou l’exigent, doivent revenir sur le bienfondé et la nécessité pour les élèves d’accepter et respecter le RI de l’établissement. Toute stratégie de communication doit, avant tout, viser à montrer aux apprenants que c’est pour le bien de tous que le RI existe. Ainsi, on peut l’amener à choisir entre plusieurs punitions quand il reconnait et accepte sa faute. Dans ce décor, l’activité académique ne peut que se dérouler dans un climat de sérénité  et de respect mutuel. Il faut faire comprendre aux élèves que ce n’est jamais un plaisir de les punir. C’est pourquoi il n’est pas souvent bien de sanctionner un enfant qui n’a pas reconnu sa faute car ceci crée une tension inutile puis, à la longue, des récidives et les révoltes.  

    Les esprits s’accordent sur le fait qu’il n’y a aucune place à la réussite dans la vie et à l’école pour un élève indiscipliné. On est toujours rattrapé par son passé donc à bon entendeur salut !

     


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